Colloque 2016 – Programme du jour 2

15e8 h 30 à 12 h : Comportements sexuellement inappropriés et offensants (Dorothy Griffiths, Ph.D.)

Conférence en anglais. Interprétation simultanée en français disponible.

Un des plus grands défis des établissements offrant des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme est l’intervention en cas de comportements sexuels inappropriés et offensants.

La plupart des établissements abordent ces enjeux en essayant de gérer le risque; cependant, en l’absence d’un véritable traitement, les frontières entre les risques, les responsabilités et les droits deviennent confuses et on rencontre souvent de la résistance au niveau de l’organisation, parmi le personnel, ainsi que de la part de la famille et de la personne concernée.

Au cours de cette conférence, Mme Griffiths passera en revue les éléments fondamentaux d’une évaluation, d’un traitement et d’un soutien efficaces pour les personnes présentant des comportements sexuellement inappropriés et offensants. Elle parlera également des façons d’agir sur le système qui les soutient. Des exemples cliniques seront présentés.

DorothPhoto - Dorothy Griffithsy Griffiths, Ph.D.

Dr Dorothy Griffiths est professeure au Département d’études sur les enfants et les jeunes et au Centre d’études appliquées en incapacités, ainsi que co-directrice du programme de certificat international en diagnostics mixtes, à l’Université Brock de St. Catharines en Ontario. Le docteur Griffiths est chercheure, clinicienne, professeure, conférencière et a publié abondamment sur une variété de sujets liés aux personnes ayant des déficiences intellectuelles, dont la sexualité, le traitement des comportements problématiques par des méthodes positives et les droits de la personne.  Elle est membre de l’Ordre de l’Ontario et de l’Ordre du Canada.

13 h 15 à 14 h 15 : Évaluer la performance clinique et organisationnelle en TGC :
présentation d’un modèle

Les services offerts aux personnes présentant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme et manifestant des troubles graves du comportement exigent de la part des équipes cliniques des efforts considérables et les ressources qui y sont dédiées par les établissements sont importantes. Même si l’expertise clinique sur laquelle s’appuie l’offre de services aux personnes manifestant un TGC est de plus en plus reconnue, il n’est pas simple d’évaluer avec justesse si les services rendus en TGC permettent d’atteindre les objectifs visés pour cette clientèle (lesquels objectifs ne sont pas toujours explicites), ni si les ressources qui y sont consacrées sont utilisées de manière optimale.

Dans ce contexte, la direction du SQETGC et le Comité exécutif de la Communauté de pratique en TGC ont fait le choix d’approfondir le concept de performance, appliqué aux services en TGC. Une démarche destinée à élaborer un modèle d’évaluation de la performance en TGC a été entreprise, en prenant en compte tant le point de vue clinique que le point de vue organisationnel (ou administratif).

La présentation, qui décrira les principaux éléments du modèle proposé, couvrira plusieurs sujets : concept de performance et son utilité pour les cliniciens et les gestionnaires, démarche effectuée pour l’élaboration du modèle, modèle de performance et ses indicateurs, résultats obtenus lors de l’étape de validation auprès de quatre établissements, valeur ajoutée d’un tel modèle et recommandations pour son utilisation.

Présentateurs : André Lapointe, Ph. D., expert-conseil, SQETGC; Julie Bouchard, ps. éd., conseillère TGC, SQETGC;
Martin Bigras, M. Éd. | M.A.P., chef de service TGC | DI-TSA-DP, CIUSSS MCQ et Président de la Communauté de pratique en TGC

14 h 30 à 16 h : Solutions résidentielles personnalisées : l’expérience des équipes
ayant déployé cette approche

L’approche SRP consiste à organiser et gérer des services résidentiels personnalisés pour une personne qui présente un TGC en fonction de trois grands principes, soit (a) ce service ne doit pas exposer la personne à aucune des causes connues de son TGC, (b) son organisation doit permettre une intervention clinique spécialisée permettant de prévenir l’apparition du TGC et d’en traiter les causes et (c) l’intensité du service doit pouvoir être modulée en fonction des fluctuations et de l’évolution des besoins de la personne.

Depuis un an maintenant, cinq solutions résidentielles personnalisées ont été mises en place et le processus, ses effets et ses impacts sur les usagers sont mesurés avec rigueur. Les équipes cliniques et de gestion de ces projets ont aussi pu faire part de leur expérience en tant que participants et observateurs privilégiés.

Après avoir passé en revue les grandes stratégies qui définissent l’approche SRP ainsi que ses principaux dispositifs (équipe dédiée, « devis », dépannage et formation), les conférenciers présenteront les résultats obtenus à ce jour.

Ils termineront en discutant des ajustements à apporter au modèle à la lumière de l’expérience ainsi que des principaux défis touchant les SRP et, d’une façon plus large, des services résidentiels aux personnes manifestant un TGC.

Présentateurs : André Lapointe, Ph. D., expert-conseil, SQETGC; Sophie Méthot, Ph. D., psychologue, Direction des programmes        DI-TSA-DP, CISSS des Laurentides; Ginette Demers, Coordination TC-TGC et Nexus, CISSS de la Montérégie-Ouest

 
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